13
déc

Tout, exactement.

Complètement: http://www.franceculture.fr/emission-l-atelier-interieur-numero-15-marina-abramovic-etre-au-present-2013-12-09#xtor=EPR-32280591

IMG_8457.JPG

19:14 13/12/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

Lettre à Helga - (Livre lu en novembre)

 

IMG_8322.JPG (une curieuse fleur du Jardin botanique Royal de Meise)

 

Ce livre est une lettre d’amour, un carnet d'adresses à Helga. L’homme du livre l’envoie à Helga, la femme du livre, mais il l’envoie aussi à l’amour, à la mort, à l’Islande, aux animaux (moutons, chevaux, vaches, oiseaux), et à lui-même. Chaque chapitre est une adresse. Toutes les adresses composent la Lettre. Chaque chapitre est un segment de la vie que l’homme du livre décortique, revisite, confesse. Il écrit ce qu’il a vécu, en silence ou en jouissance, en souffrance ou en résilience.

Lettre à Helga est une sorte de testament et une ode à la vie en même temps.

La langue est simple, enflée cependant de regards et d’émotions vivaces. À l’orée de son propre départ, l’homme du livre retrace le comble de sa vie, Helga. L’amour démesuré, le désir qui en découle, un drame joué jamais dénoué, apportent à l’homme du livre une quête de vérité intérieure bouleversante.
Ce livre est un voyage en Islande, en terres inconnues. Je retiens quelques images, quelques mots… neige poudreuse, fontes, barques vagabondes, baume d’urine bovine, saisons, mythes, mortes enfumées, ventres enflés, semence, passion, dévoration, douceurs des fins.

Qui a aimé, désaimé, a été lâche, a été coincé quelque part dans sa vie, a été ce qu’il faut, ce qu’il doit faute d’être ce qu’il sait, qui a été à côté de soi pourra se lire à travers ces pages.

Lettre à Helga de
Bergsveinn Birgisson @ Zulma

16:52 13/12/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures |  Facebook

Nos cheveux blanchiront avec nos yeux - Lu en novembre

 

IMG_8403.JPG (vue en novembre)

Un monologue intérieur en deux temps.
Le premier part d’un départ, le protagoniste narrateur quitte quelque chose et quelqu’un pour aller voir ailleurs s’il s’y trouve.
Il rencontre des compères, des antagonistes, des compagnons (dont un oiseau chétif qu’il adopte en petite conscience, petite voix, tel Jiminy Cricket). Il trouve bientôt un but qui l’emmène vers un sud propice à la liberté, croit-il… Comble de l’histoire : migrer comme un oiseau avec un oiseau qui n’a pas besoin de migrer, lui.

 

Le second temps revient du départ, après une ellipse indéfinie. Le protagoniste narrateur crée, avec le quelqu’un qu’il avait quitté, un nid. Il en fait alors le tour, en dessine les contours, cherche aussi les limites intérieures de l’homme qui devient/est devenu.

 

Ce livre possède une écriture d’images, de rythmes fragmentés, comme dans la pensée avant qu’elle ne devienne analyse. Le lecteur regarde le monde du narrateur en se laissant imprégner, porter. L’auteur use sans abus de descriptions, factuelles ou lyriques. Sa réalité est simple, son regard est critique. Un itinéraire d’homme en vie, très doux à lire et à voir, donc.

 

de Thomas Vinau (http://etc-iste.blogspot.be/)  @ Alma Editions (2011)

 

l’entendre sur ici et voir/écouter des voix « le » lire :

 

 

 

16:50 13/12/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures |  Facebook

10
déc

Lourdes, lentes...

« Longtemps, je me suis couché de bonne heure – le matin. J’avais mes nuits ; je les ai toujours, mais sans comparaison.
Presque chaque soir, vers neuf heures, je prends un bouquin et m’allonge sur mon lit. Souvent, j’abandonne vite ma lecture ; commence alors l’étendue d’immobilité et de silence apparents où je découvre ma totale liberté. Nul guetteur sur les points culminants de la Ville noire et bleue ne se soucie du minuscule espace que j’occupe sous mon toit, rien ne me désigne à sa méfiance. Ils n’ont pas encore de machines à détecter les rêves subversifs, mais ça viendra : faisons leur, en ce domaine, le plus large crédit. Il me reste, je suppose, quelques bonnes années devant moi pour cet exercice de l’ombre et du secret.
Je me raconte des histoires, dont une quantité infime seulement verra le jour sur du papier. Écrire est un travail harassant : choisir, combiner les mots pour qu’ils ne s’éventent, ne pourrissent pas trop vite à la lecture ! Tâche tellement disproportionnée à nos forces que l’on se demande comment des hommes lucides ont osé l’entreprendre. Sans doute – je parle en mon nom – finissent-ils par se convaincre qu’ils aident ainsi à produire une réalité qui leur dispensera un peu de sa force, en retour. Ma pensée file, et se file, ignore toute contrainte, vire, plonge, se retourne avec l’exquise souplesse d’une loutre jouant dans l’eau. Nous avons tous du génie dans la position horizontale et les yeux clos. Quelles foulées d’une inimitable aisance sur la cendrée du sommeil ! (…) »

André Hardellet, Lourdes, lentes… (Jean-Jacques Pauvert 1974, UGE 10 x 18, 1977.)

10:53 10/12/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures |  Facebook

Antigone, Antigone...

"Antigone, murmure, le regard perdu
Le bonheur...

Créon, a un peu honte soudain.
Un pauvre mot, hein ?

Antigone, doucement.
Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ?
Quelle pauvreté faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents, son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?

Créon, hausse les épaules
Tu es folle, tais-toi.

Antigone
Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse.
Tout de suite, puisque c'est tout de suite qu'il faut choisir. Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.

Créon
Tu aime Hémon ?

Antigone
Oui, j'aime Hémon. J'aime un Hémon dur et jeune ; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi.
Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à dire « oui » lui aussi, alors je n'aime plus Hémon !

Créon
Tu ne sais plus ce que tu dis. Tait- toi

Antigone
Si, je sais ce que je dis, mais c'est vous qui ne m'entendez plus. Je vous parle e trop loin maintenant, d'un royaume où vous ne pouvez plus entrer avec vos rides, votre sagesse, votre ventre (Elle rit) Ah je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout d'un coup ! C'est le même air d'impuissance et de croire qu'on peut tout. La vie t'a seulement ajouté tous ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi.

Créon, la secoue
Te tairas-tu, enfin ?

Antigone
Pourquoi veux-tu me faire taire ? Parce que tu sais que j'ai raison ? Tu crois que je ne lis pas dans tes yeux que tu le sais ? Tu sais que j'ai raison, mais tu ne l'avoueras jamais parce que tu es en train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os.

Créon
Le tien et le mien, oui, imbécile !

Antigone
Vous me dégoutez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n'est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite ou mourir.

Créon
Allez, commence, commence, comme ton père !

Antigone
Comme mon père, oui ! Nous sommes de ceux qui posent les questions jusqu'au bout. Jusqu'à ce qu'il ne reste vraiment plus la petite chance d'espoir vivante, la plus petite chance d'espoir à étrangler. Nous sommes de ceux qui lui sautent dessus quand ils le rencontrent, votre espoir, votre sale espoir !"

Antigone de Jean Anouilh

09:49 10/12/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures |  Facebook

Le Marathon des Autrices

Country clubs started as bastions of the privileged upper class. Here, ladies in formal corsets, petticoats and hats race geese at the New York Cedarhurst clubhouse in 1908.jpgC'est dès vendredi 13
et jusque samedi 14...

Quelques mots, voix du Marathon sur Charivari: http://www.rtbf.be/radio/podcast/player?id=1876095&channel=musiq3

Après Grenoble et Paris, le marathon des autrices* s’installe à Bruxelles ! Pendant 24h non stop, 72 auteures femmes de théâtre se passeront le relais de la scène à travers 72 lectures de textes. Autour de cette manifestation : réflexions, performances, projections et musique live en continu.

Qui s’étonne qu’en 2013, si peu de femmes autrices, metteuses en scène, compositrices de musique de scène soient à l’affiche de nos théâtres et institutions subventionnées ? Un rapport de la SACD France soulevait en 2012 des chiffres accablants : moins de 30% de représentativité féminine. Et la Belgique ne fait pas mieux aujourd’hui ! Pourtant les femmes composent plus de 50% des effectifs dans les écoles formant les futurs artistes du spectacle vivant ! Et malgré cela, l'art et la culture comptent encore parmi les milieux les plus inégalitaires de la société.

Devant ce constat, le marathon des autrices se veut un manifeste politique et artistique, porté par des acteurs de la profession désireux d’éveiller les consciences. La diversité de la pensée est une nécessité que l’art et la culture doivent se donner les moyens de défendre. Rêvons que cette manifestation transforme les réflexions et interrogations en priorités.

Venez nombreux soutenir les marathoniennes !

* L'utilisation de cette terminologie remonte au début de notre ère mais a été retiré de la langue française. Il fait l'objet d'une étude d'Aurore Evain qui ouvre l'événement.

EN PRATIQUE

L’accès est LIBRE et GRATUIT pour toute personne - homme, femme, enfant - qui désire soutenir les 72 autrices, les 30 musiciens, les 20 bénévoles… et la cause défendue. Le marathon sera précédé à 19h par des exposés et performances d’invités des milieux universitaires et artistiques, qui aborderont la question de la place des femmes dans la culture. Il se clôturera le lendemain à 22h01 par une grande fête ! Seront proposés durant toute la durée du marathon: un espace librairie, un coin théatrothèque, des projections, un espace garderie pour les enfants, des matelas pour les moins insomniaques, ainsi qu’une petite restauration et bien sûr le bar. De quoi vous tenir éveillés le plus longtemps possible !

Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse au titre de ses missions de Comité Mixte Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon/Fédération Wallonie-Bruxelles et la SACD

Lien vers événement Facebook

PROGRAMME

 

Vendredi 13 décembre:

de 19h00 à 21h30 : Rencontres & performances

  • Aurore Evain - chercheuse, dramaturge et comédienne - s'intéresse aux autrices de théâtre sous l'Ancien Régime. Elle a découvert toute une histoire oubliée, et pourtant nécessaire aux femmes d'aujourd'hui.
  • Isabelle Wéry - autrice, comédienne et metteuse en scène- soulève quelques subtilités de la langue française à travers un extrait de « Ceci est mon corps ».
  • Anne-Cécile Vandalem - autrice, comédienne et metteuse en scène – s’est entretenue avec Vincianne Despret, co-autrice de l’essai « Les faiseuses d’histoires - que font les femmes à la pensée ».
  • Antoine Pickels - autre hisse et performeur en talons - présente « Avoir la béguine » (Du devoir et du désir masculins de féminisme).
  • Emilie Maquest et Anne-Laure Lamarque - comédienne et danseuse - revisitent dans leur performance « Roubignolles », les archétypes de notre inconscient collectif.
  • Carole Thibault - comédienne, metteuse en scène et directrice de Confluence à Paris - propose une performance intitulée «Space Girl (ou comment maman ne pourra jamais s’envoyer en l’air).
  • Léa Rogliano - comédienne, performeuse et artiste visuelle – présente « Belles endormies », un film qui s’empare d’images fixes extraites de magazines de presse féminine, interroge leur silence et leur insuffle une nouvelle vie.

à 22h00: Début du marathon en mots et en musique


à 22h00: Début du marathon en mots et en musique

22:00 Christine Delmotte
22:20 Laurence Vielle
22:40 Catherine Daele
23:00 Valériane De Maerteleire
23:20 Pascale Henry
23-40 Brigitte Bailleux

Samedi 14 décembre:

0:00 Sophie Magerat
0:20 Salomé Broussky
0:40 Milady Renoir
1:00 Astrid Mignon-De Man
1:20 Odile Matthieu
1:40 Adeline Rosenstein
2:00 Selma Alaoui
2:20 Isabelle Wéry
2:40 Auriane Abecassis
3:00 Odile Vansteenwinckel
3:20 Laurence Sendrowicz
3:40 Stéphanie Mangez
4:00 Cathy Min Jung
4:20 Julie Annen
4:40 Collectif Darouri
5:00 Dinaïg Stalle
5:20 Christiane Girten
5:40 Céline Delbecq
6:00 Roxane Lefebvre
6:20 Florence Klein
6:40 Geneviève Genicot
7:00 Elsa Poisot
7:20 Céline De Bo
7:40 Aurélie Vauthrin
8:00 Odile Ramelot
8:20 Céline Ohrel
8:40 Dominique Laroche
9:00 Alexandra Lazarescou
9:20 Karelle Ménine
9:40 Alice Ley
10:00 Christine Van Acker
10:20 Emmanuelle Menard
10:40 Fabienne Muet
11:00 Stéphanie Blanchoud
11:20 Corinne Hoex
11:40 Marie-Paule Kumps
12:00 Jeanne Dandoy
12:20 Nadège Prugnard
12:40 Christine Aventin
13:00 Suzanne Emond
13:20 Ariane Buhbinder
13:40 Sophie Landresse
14:00 Virginie Thirion
14:20 Sarah Brahy
14:40 Aurélie Namur
15:00 Laure Saupique
15:20 Julie Gilbert / Marie Fourquet
15:40 Claire Gatineau
16:00 Chantale Myttenaere
16:20 Vincianne Moeschler
16:40 Caroline Logiou
17:00 Florence Minder
17:20 Eve Calingaert
17:40 Marie Henry
18:00 Anne-Cécile Vandalem
18:20 Carole Thibaut
18:40 Coline Struyf
19:00 Françoise Mazérat
19:20 Marie-Laure Beraud
19:40 Rose-Marie François
20:00 Geneviève Damas
20:20 Laila Nabulsi
20:40 Sylvie Landuyt
21:00 Frédérique Dolphijn
21:20 Veronika Mabardi
21:40 Métaphore Muette / Johanne Saunier
22h00: Fin du marathon et soirée de clôture (DJ Julie Elvis/Funky Bompa)


Bassano. Betty Lindley, 1914..jpgà votre santé! à notre santé!

09:43 10/12/2013 | Lien permanent | Tags : arts, lis tes ratures |  Facebook

3
déc

ah donc, les hommes sont vils...

« Si un chien rencontre un chat - par hasard, ou tout simplement par probabilité, parce qu'il y a tant de chiens et de chats sur un même territoire qu'ils ne peuvent pas, à la fin, ne pas se croiser ; si deux hommes, deux espèces contraires, sans histoire commune, sans langage familier, se trouvent par fatalité face à face - non pas dans la foule ni en pleine lumière, car la foule et la lumière dissimulent les visages et les natures, mais sur un terrain neutre et désert, plat, silencieux, où l'on se voit de loin, où l'on s'entend marcher, un lieu qui interdit l'indifférence, ou le détour, ou la fuite ; lorsqu'ils s'arrêtent l'un en face de l'autre, il n'existe rien d'autre entre eux que de l'hostilité - qui n'est pas un sentiment, mais un acte, un acte d'ennemis, un acte de guerre sans motif. ».(Prologue, Editions de Minuit).

IMG_8423.JPG
(photo prise près d'une "cage aux ours" de Schaerbeek, dans un café mis en commun entre pop 90's, des albanais, des turcs, des bulgares, des polonais, des gens de langues de gorge et de corps à côté d'un espace où faire l'amour est une vue imprenable)


« Le premier acte de l’hostilité, juste avant le coup, c’est la diplomatie, qui est le commerce du temps. Elle joue l’amour en l’absence de l’amour, le désir par répulsion. Mais c’est comme une forêt en flammes traversée par une rivière : l’eau et le feu se lèchent, mais l’eau est condamnée à noyer le feu, et le feu forcé de volatiliser l’eau. L’échange des mots ne sert qu’à gagner du temps avant l’échange des coups, parce que personne n’aime recevoir de coups et tout le monde aime gagner du temps. Selon la raison, il est des espèces qui ne devraient jamais, dans la solitude, se trouver face à face. Mais notre territoire est trop petit, les hommes trop nombreux, les incompatibilités trop fréquentes, les heures et les lieux obscurs et déserts trop innombrables pour qu’il y ait encore de la place pour la raison. ». (Prologue, Editions de Minuit).


Dans la solitude des champs de coton [Bernard-Marie Koltès]

15:29 03/12/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

simply always

Reach out and touch faith
Your own Personal Jesus
Someone to hear your prayers
Someone who cares
Your own Personal Jesus
Someone to hear your prayers
Someone who's there

Feeling's unknown and you're all alone
Flesh and bone by the telephone
Lift up the receiver
I'll make you believer

Take second best
Put me to the test
Things on your shest
You need to confess
I will deliver
You know I'm a forgiver
Reach out and touch faith

Your own Personal Jesus
Feeling's unknown and you're all alone
Flesh and bone by the telephone
Lift up the receiver
I'll make you believer
I will deliver
You know I'm a forgiver
Reach out and touch faith
Your own Personal Jesus
Reach out and touch faith

 

Depeche Mode

(sans foi, ni loi, mais toi, Nicolas)

IMG_8448.JPG            (du haut de nous, encore nos corps)

00:40 03/12/2013 | Lien permanent | Tags : luv, humoeurs |  Facebook

2
déc

Je ressens un regard qui convient à mes idées approchantes...

 

Sexe, mensonge et rapports marchands

 

de Gilles Collard

 

prostitution

" La proposition de loi vient d’être votée, qui est la prolongation d’un malaise inquiétant et persistant. Je parle des articles, tribunes, prises de positions qui, dans une hystérie non dissimulée, ont laissé à leurs auteurs l’expression d’une parole d’autorité sinistre et interpellante. Dans ce florilège de textes publics concernant la possibilité de pénaliser les clients de prostituées me sidère, absolument, ce que se sont permis sociologues, politiques, anthropologues et autres experts ou représentants d’un pouvoir ou d’un savoir, pour juger, voire criminaliser les clients de prostituées. De la même manière que je reste abasourdi par l’infime minorité de ceux qui ont pris en compte le discours de prostituées ou de gigolos. Sous couvert d’études et de chiffres invérifiables, ils se sont réfugiés derrière un savoir cuistre, ils ont pris la cloche à fromage pour recouvrir tout ce qui pouvait apparaître de l’ordre de l’indécidable : désir et plaisir, usage de soi, rapport à l’argent.

 

Se joue au cœur de la question de la prostitution un des plus larges impensés de nos sociétés. Nos vies en sont imprégnées en permanence, pour en jouer ou en subir les conséquences ; le sexe et l’argent, tout le monde le voit, personne n’y échappe et, pourtant, ce débat nous montre à quel point il est impossible de le penser, c’est-à-dire de le vivre en accord avec les aspirations profondes auxquelles tout parcours de vie à droit singulièrement.

 

Je passe sur l’idée, devenue quelconque mais toujours surprenante, du législateur qui s’immisce dans l’intimité de chacun lorsqu’il y a consentement mutuel dans la pratique d’un désir. Je passe encore sur ce rappel, qui devrait aller de soi, de ne pas confondre le proxénétisme, la traite des êtres humains, et la prostitution dans nos pays. La réduction ad salaud n’est plus crédible. Et je passe enfin sur cette étourdissante atrophie du débat qui ne s’interroge pour ainsi dire jamais sur la prostitution masculine, qui, dans cette affaire, ne va jamais au cœur de la question de la différence des sexes. Je n’ai jamais vu, à ma connaissance, aucun expert essayant d’expliquer pourquoi, au fil des âges, la prostitution féminine fut toujours plus importante que sa part masculine. Au final, la boucle se referme sur elle-même et ne transparaît dans ce que l’on peut lire ici ou là que la relance de la petite morale provisoire que tout un chacun se constitue, quand il n’est pas fait appel à la responsabilité du politique avec toute la meilleure volonté d’un progressisme bas de gamme. A la faute technique et pragmatique qui empêche de s’attaquer frontalement au proxénétisme, s’ajoute la faute de l’ignorance, qui laisse ce goût amer d’observer celui qui donne le sentiment de parler par procuration sans connaître l’objet de son discours. Le tout culminant dans la faute intellectuelle de penser à côté le couple du sexe et de l’argent.

 

Mais il est tout aussi intolérable d’avoir à se ranger dès lors du côté des amis du bon vieux temps, des nostalgiques des mœurs anciennes qui donnaient à la vie masculine son charme des effluves de bordel, résumé idiotement dans le «touche pas à ma pute».
Entre la cuistrerie et la nostalgie rance ne se dessine aucune perspective pour s’interroger réellement sur la manière dont se joue le nœud du sexe et de l’argent dans nos vies et dans le monde qui nous entoure. Je n’ignore pas le drame qui peut se nouer au plus profond de chaque être, et il m’est impossible, bien entendu, d’être naïf sur les causes qui peuvent amener une personne vers la prostitution. Il y en a une d’une atroce misère, une autre libre et assumée.
Mais l’essentiel est ici : qui ne voit que nos sphères sociologiques et économiques ne se construisent quasi plus qu’exclusivement sur des rapports d’échanges et de séductions dont l’argent constitue la principale transaction?

 

Bien sûr qu’il y a des prostituées le corps brisé, les larmes aux yeux par leur métier ou sa pratique occasionnelle. Et nous voyons également tous les jours dans notre entourage des corps meurtris, des âmes déchirées par le sort qu’il leur est fait dans le monde du travail contemporain. Et quand ces déchirements, ces meurtrissures ne transparaissent pas, je vois des êtres clivés, blessés, quand ils ne sont pas salauds, par le jeu qu’ils ont dû jouer pour sauver de quoi manger, se vêtir et habiter. Autrement dit, je crois que l’usage du mot prostitution, tel qu’on l’emploie dans le débat qui nous est infligé est un usage beaucoup trop restreint, voire minoritaire, tant tous les jours, il nous est loisible, sans effort, d’observer de la prostitution dans toutes les couches officielles des rapports sociaux.

 

Cette prostitution là m’inquiète beaucoup plus, l’hypocrisie qui la recouvre me semble bien plus grave, ce qu’elle dit de notre monde me bouleverse.
Car il n’y a qu’un seul monde, et vouloir exclure le client et la cliente de prosituté(e)s de ce monde serait une catastrophe pour l’intelligence que nous devrions tous avoir de notre corps, de nos désirs. Vouloir parler à la place des prostitué(e)s, vouloir les réduire au statut de victimes, ne pas les écouter, c’est s’interdire la vigilance que nous devrions tous avoir dans nos rapports avec les autres qui nous entourent quand il y a une transaction d’argent. Le rapport du client à la prostitution est certes un cas limite, mais c’est un cas transparent, un cas de dévoilement, un cas où le mensonge s’atrophie de lui même par la nature de l’échange. Cas limite, mais cas qui n’est pas en dehors du monde ou dont il faudrait le bannir, cas qui, au contraire, est une occasion unique de s’interroger honnêtement sur la manière dont nous vivons, dont nous usons de notre corps, jouons de nos désirs et produisons des services, de la richesse dans l’épopée du travail ou dans nos cercles intimes. Penser jusqu’au bout la prostitution cela serait, en dernière instance, retrouver les armes d’un courage pour que chaque vie puisse se construire singulièrement, au cœur de sa propre expérience, dans l’usage de ses désirs et plaisir, et dans les moyens d’existences, sans prix, qu’il faut lui trouver. Toute législation, s’il en faut une, qui ne va pas en ce sens est aussi bête qu’inefficace."

Donc. Source...

23:01 02/12/2013 | Lien permanent |  Facebook

Jeanne d'Arc / Emilie Guillaume / Sylvie Steppé / Nicolas Marchant

Tous ceux-ci (titrés) dans quelque chose qui se joue aux Riches-Claires.
Exposé d'un de ceux qui a déjà vu/vécu la "chose", ici.

Jusqu'au 14 décembre, quoi.

 

http://vimeo.com/79550860

22:59 02/12/2013 | Lien permanent | Tags : place net, lis tes ratures, agendada |  Facebook

29
nov

Il y a de l'orgie après la mort (article d'Agnès Giard)

«Même à l’état de cadavre, le corps travaille pour se décomposer. Après, on s’évapore comme un nuage, comme de la brume. Se réincarner n’est pas le but final car on va devoir vivre encore avec un nouveau karma. L’important, c’est de disparaitre», Akaji Maro (interview d'Aya Soejima).


ET

Il y a de l'orgie après la mort

 

On ne meurt pas tout à fait au Japon. Dans les 30 à 49 jours qui suivent son décès, le défunt erre autour de son corps, relié à lui par la mémoire de ses plaisirs et de ses frustrations… qu’il se met parfois à revivre en boucle. De cette croyance inspirée du Livre des morts tibétain, un des pionniers du butô, Akaji Maro, a tiré la matière d’un spectacle - Symphonie M - visible à Paris du 27 au 30 novembre.

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Un soir de 1959, un danseur de 31 ans, Tatsumi Hijikata, fait scandale avec un spectacle alors qualifié de «pornographique» durant lequel -après avoir égorgé un coq entre ses cuisses-, il mime un accouplement proche du viol avec un jeune garçon. Le spectacle s’intitule Kijinki, «Couleurs interdites» (1) et marque l’apparition d’une nouvelle danse proprement japonaise  : le butô. Quelques années plus tard, un jeune acteur nommé Akaji Maro assiste à une répétition des danseurs de Tatsumi Hijikata : c’est un véritable choc pour lui. Après avoir étudié auprès de Hijikata, le voilà qui lance sa propre troupe. En 1972, il crée la compagnie Dairakudakan (2) et inaugure un style qui sera repris par presque tous les chorégraphes de butô : il contraint les danseurs à se raser le crâne et à se maquiller entièrement à la craie blanche afin que leur corps nu (à l’exception d’un minuscule cache-sexe) suggère ceux de zombis saisis par la rigidité cadavérique. «Le Butô se situe au bout de la mort»,  dit Akaji Maro, pour qui butô signifie avant tout la vérité archaïque de l’être. La vérité c’est que nous allons tous mourir. Bataille, un des inspirateurs du Butô, dirait «que nous vivons dans la sombre perspective de la mort», en foi de quoi «nous connaissons la violence exaspérée, la violence désespérée de l’érotisme».

 

Suite de l'article d'Agnès Giard sur son incroyable blog...

21:15 29/11/2013 | Lien permanent | Tags : arts |  Facebook

Le secret professionnel d’une star du butô

 

"Symphonie M" Junichi Matsuda © D.R.

"Finalement, l’inconvénient, c’est le talent. Si les arts restaient médiocres, ils garderaient leur nom, bien tranquille, bien figé. Avec la danse on n’en a jamais fini de la définir, sans jamais y arriver. C’est comme le roman, vous remarquerez. Depuis qu’il a produit des chefs-d’œuvre, au XIXe siècle, on cherche à définir le roman. Sans y arriver. Chaque fois un nouveau  génie invente une forme de roman qui repousse loin toute définition définitive, c’est-à-dire tout enfermement du roman. Chacun bon romancier crée le roman. En danse, c’est pareil. Il y a eu, au milieu du XXe siècle, à l’émerveillement du monde, l’éclosion d’une nouvelle forme. Elle venait du Japon. Elle s’appelle le butô. Je reçois pour en parler celui qui est une star du butô, Akaji Maro. Il dansera à la maison de la Culture du Japon, à Paros, en novembre, « Oublie tout et souviens-toi » ainsi que « Symphonie M ». "

Charles Dantzig

"Symphonie M" Junichi Matsuda © Junichi Matsuda

"Symphonie M" Junichi Matsuda © D.R.

Thème(s) : Arts & Spectacles| Danse| Buto| Dairakudakan| danse| expression corporelle| Japon| Maison de la culture du Japon| Symphonie M| Tatsumi Hijikata| Akaji MARO

21:11 29/11/2013 | Lien permanent | Tags : arts, society |  Facebook

28
nov

...

Pierre Pellegrini.jpg
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Y_revenir_de_Dominique_A_a_la_Cite_de_la_Musique/

21:31 28/11/2013 | Lien permanent |  Facebook

Dear Molly

I like your son. Already.
I didn't know where he came from.
Now I meet your voice.
I'm glad you came out of the closet.
Welcome into our ears and soul.

Dear Molly.

music love by.jpg

21:27 28/11/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs, muse-hic |  Facebook

Nadine, come into my playlist

This song is like swimming in deep blue waters without bones... Also reminds me of a sistoeur I used to have regularly and whom I've lost with too many notices.

loving u more.jpg 1960 : L'Avventura,
de Michelangelo Antonioni : Claudia (Monica Vitti)



21:25 28/11/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs, muse-hic |  Facebook

Coup de coeur (et poing dans ce même coeur)

Au nom du père

"Consacrer une exposition personnelle à l’artiste Éric Pougeau à la Maison n’est pas anodin. Outre le caractère monographique communément entendu, il s’agit de convoquer dans un espace d’exposition singulier, un appartement, le rapport complexe qu’entretient l’artiste dans son travail artistique à l’intime, à la sphère personnelle comme lieu pour questionner, parler et critiquer des systèmes de pouvoir, d’autorité, d’enfermement, de manipulation et d’abandon, ainsi que notre propension à digérer la violence, qu’elle soit morale, institutionnelle ou médiatique.

Dans l’exposition “Au nom du père” point de couronnes et de plaques mortuaires aux inscriptions lapidaires, mais un glissement des signes et des rituels religieux (la confession, la prière, le rapport à la chair et au sang) vers la cellule familiale tout en préservant l’imbrication de ces deux entités à travers les travaux d’écriture de l’artiste qui transcendent (transgressent) les liens du sang, le rapport au corps et à l’esprit de famille conventionnel. Le “Nom du père” implique le fils, cet enfant fictif prenant la plume, le petit Éric Pougeau, mais aussi Les enfants, l’œuvre centrale de l’exposition. “Le nom du père”, enfin, est une expression utilisée en 1951 par Jacques Lacan pour désigner un concept psychanalytique sur les psychoses infantiles, où le “nom” renvoie spécifiquement au langage et à l’inscription de l’être dans le réel. L’Hôpital Marquis de Sade fantasmé par l’artiste dans une œuvre de 2004 n’est plus très loin.

Depuis Ne me cherchez pas je suis mort (2004), Éric Pougeau a fait de l’écriture son matériau, la chair de ses fictions dont il a réuni pour l’exposition à la Maison, les plus récentes et les plus importantes. La série de 33 mots Les enfants, présentée dans “le salon”, recense un corpus de petits mots que les parents laissent habituellement à leurs enfants sur la table de la cuisine. L’écriture appliquée et manuscrite est portée sur du papier à lettres :
“Les enfants, nous allons vous enfermer.
Vous êtes notre chair et notre sang,
À plus tard, Papa et Maman”.
La messe est dite. Dans une seconde salle, c’est l’écriture enfantine sur des pages de cahier d’écolier qui prend la parole, une parole silencieuse J’ai peur, je veux être la peur, une prière Mon Dieu, faites que je n’espère plus, Eric, et ces objets pour lesquels l’on pourrait presque éprouver une forme de nostalgie, si les extrémités de ces trois règles en fer n’étaient pas dangereusement acérées, et la chemise d’écolier consciencieusement suspendue sur un cintre avec Éric Pougeau amoureusement brodé, une camisole taille 6 ans.

Les œuvres d’Éric Pougeau, écritures et objets, abordent sans complaisance par l’entremise de la famille et de la religion, la mort, la violence, la morale, avec une insolence radicale, avec humour, économie, et d’une certaine manière pureté. J’entends ici pureté de la forme, l’artiste ne fait pas le jeu de l’image choc ou sanglante, les médias remplissent fort bien cet office. Dans ses différents travaux d’écriture, la violence est entièrement contenue dans le pouvoir des mots, nous ne sommes pas dans un art de l’outrance ou de la vulgarité, nous devenons le témoin d’échanges secrets entre parents et enfants, entre l’enfant et lui-même, sans considération morale, sans parti pris, ni jugement."

Texte de l'exposition

_____________________________________

Exposition réalisée à la Maison, galerie singulière
5, rue Jacques Offenbach – 06000 Nice
Du 7 février au 18 avril 2009

 
Eric Pougeau, Les enfants  (série de 33 lettres encadrées), 2004. Stylo sur papier, 21 x 15 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.
Eric Pougeau, Les enfants (série de 33 lettres encadrées), 2004.
Stylo sur papier, 21 x 15 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Les enfants  (série de 33 lettres encadrées), 2004.

Eric Pougeau, Les enfants (série de 33 lettres encadrées), 2004.

Eric Pougeau, Les enfants  (série de 33 lettres encadrées), 2004.

Eric Pougeau, Les enfants (série de 33 lettres encadrées), 2004.

Eric Pougeau, Ne me cherchez pas je suis mort, 2005. Photographie et stylo sur papier, 29,7 x 21 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Ne me cherchez pas je suis mort, 2005. Photographie et stylo sur papier, 29,7 x 21 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Camisole du petit Eric Pougeau, 2005. Tissus. Taille 6 ans. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Camisole du petit Eric Pougeau, 2005. Tissus. Taille 6 ans. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, J'ai peur, je veux être la peur, 2007. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, J'ai peur, je veux être la peur, 2007. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que mes parents meurent, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que mes parents meurent, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que je n'espère plus, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que je n'espère plus, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que je pourrisse, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que je pourrisse, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

(merci lesGrandsLunaires)

 

20:22 28/11/2013 | Lien permanent | Tags : arts |  Facebook

27
nov

mon prochain achat inutile mais valide avec la poésie de la traduction du site de vente en ligne

"L'anatomie squelette avec les vaisseaux sanguins + nerfs 
Nouveau

Ressemblez le squelette à un homo naturel avec plus excellent, reproduction de tous les détails anatomiques sauf organes, génitals

Avec les vaisseaux sanguins et les nerfs  
Env. 87 cms grand squelette inclusivement supports soutient bien
L'idéal pour les étudiants et les écoles
La tête est amovible, le cerveau est dans lui
Le squelette est de matière plastique et donc indestructible 
Le squelette est pleinement presque mobile à toutes les articulations
Le coeur est affectueusement à la main formé "





22:10 27/11/2013 | Lien permanent | Tags : place net |  Facebook

25
nov

la bonne claque de la nature

La revue sonore du collectif SONATURA

SONATURA est une association dont la vocation est la découverte des sons de la nature. Première revue sonore entièrement consacrée aux divers aspects audibles des sons dans la nature, que ce soit le chant des animaux, les bruits ambiants naturels ou les paysages sonores de la terre. Vous trouverez sur ce site l'ensemble des articles publiés dans la revue SONATURA accompagnés de leurs extraits sonores.

 

http://audioblog.sonatura.com/

 

YEAH!

 di liu- animal regulation monkey.jpg

(art by Di Liu) 

 di liu- animal regulation panda.jpg

 

 

13:38 25/11/2013 | Lien permanent | Tags : place net |  Facebook

"Sur un air de jazz de seconde zone acheté dans une station essence" donc

Ce projet un peu f(l)ou est une collection collégiale de mots, textes, sons, bruits, intentions...
5 auteurs (dont je fais partie) de 5 pays (j'ai représenté la Belgique, hahahaha) avec 5 résidences (au moins) et 5 comédiens (non en fait 6) pour une scène, un roman photo, une pièce, des films, des musiques...

Après l'Espace Senghor, c'est au tour de la Fabrique de Théâtre d'accueillir cet Objet Non Volant Mais Identifié...

allez-y, amusez-vous-y et répercutez l'élan.
 
Le Collectif 6.35 vous présente sa dernière création: un roman-photo théâtral

"Sur un air de jazz de seconde zone

acheté dans une station essence"


le vendredi 6 décembre 2013 à 20h

à la Fabrique de Théâtre de Frameries

rue de l'Industrie, 128 - 7080 La Bouverie (BE)
 
réservations: + 32 (0) 65 61 34 60
Sur un air de Jazz…, c’est une aventure sur trois continents et à travers quatre pays. C’est surtout un spectacle loufoque teinté d’un humour noir photogénique.
Créé à travers six résidences, dans les 4 pays producteurs, dans une idée de partage et de création, écrit à 10 mains (5 auteurs signent le texte), le projet est logistiquement rigolo (euphémisme voulu). Tout comme l’objectif  qui est de chercher comment l'éclatement d'un film en divers postes (image, son, voix, bruitage) peut servir la théâtralisation d'un instant. Notons que le démembrement des images est total car les plans sont disséqués en images fixes la plupart du temps, faisant naître un roman-photo théâtral. Entre conférence et jeu d’acteur, entre photo et film, c’est plus de 1700 images qui accompagnent ce texte.
 

En résumé : un détective privé du nom de Dirk Britten et son acolyte de toujours, Steward Butterfly, un sachet de thé lubrique, partent sur les traces de Ashton Maughton, mari de Goldie Maughton, dit « l’homme au chapeau ». Sous ce couvre-chef se cachent des envies de gloire et de domination mondiale. Avec l’aide d’un ange gardien aux fesses d’acier (Jean-Claude Vandamme), Dirk et Steward suivront la piste laissée par cet homme mystérieux qui risque de faire bien des dommages grâce à une molécule secrète découverte dans le sirop d’érable. Qu’arrivera-t-il? Clônes, rituel, poursuites et palabres sophistiquées, qui constituent les étapes de cette enquête qui infuse lentement mais sûrement, seront au rendez-vous pour créer l’évènement.
 
 
À première vue, le ton suggère l’absurde, mais attention, car après que cette impression soit passée, nous vous confirmons que c’est vrai… Mais tout ceci est calculé, et amène bien plus qu’un simple rire. Sous une surface croustillante se cache une démarche sincère et réfléchie qui reflète une mondialisation grandissante, ainsi que toutes les pertes de sens et de repères que cela entraîne. Sur un air de Jazz… est un produit de consommation unique concocté d’ingrédients de partout. 
 

Un roman-photo théâtral retraçant une enquête sur fond de roman noir au dixième degré, une sorte de road movie dans des terres francophones raconté à la manière d’un orchestre de jazz, dans un bordel organisé.
 
 
Une création de Pascal Lazarus
Avec : Laurie Bellanca, Vinciane Geerinckx, Pascal Lazarus,Yéwol Maurice Nagalo, Raphaël Posadas et Sarah Rondao Pestana
 
Infos & réservations

 
Extraits vidéo: http://www.collectif635.eu/index.php?/roman/video/
Plus d'infos sur notre site: www.collectif635.eu



Produit par : la compagnie Exto-Colossal (FR), la Compagnie Sur le Fil (BE), la compagnie 7981 Théâtre (QC) et la compagnie Pakbo (BF).
 
Avec le soutien de : DRAC Alsace, PEDIDAM, Carrefour International du Théâtre francophone, Wallonie-Bruxelles International,  Espace Grün, préO, Fabrique de Théâtre, Espace Senghor, Institut Français et Théâtre Périscope.

12:50 25/11/2013 | Lien permanent | Tags : textes, act-u, place net, agendada |  Facebook

Le Marathon des Autrices - Me @ 00:40 on 13/12 (and many girlfriends)

marathon autrices I.jpg

00:40 - si. (13/12)

 

marathon autrices II.jpg

21
nov

The cruel mother... folk song

humoeursA minister's daughter in the north

- Hey the rose and the lindsay-o,

She's fallen in love with her father's clerk,

- Down by the greenwood side-i-o.

He courted her for a year and a day,

Till her the young man did betray.

She leaned her back up against a tree

And there the tear did blind her eye.

She leaned herself against a thorn

- All alone and so lonely,

And there she had two pretty babies born,

- And it's down by the greenwood side-o.

And she took off her ribbon belt,

And there she bound them hand and leg.

“Smile not so sweet, by bonny babes,

If you smile so sweet, you'll smile me dead.”

She leaned her back up against a thorn

And that her bonny boys she has born.

She had a pen-knife long and sharp,

And she pressed it through their tender heart.

She's taken out her little pen-knife

And she has twined them of their life.

She digged a grave beyond the sun,

And there she's buried the sweet babes in.

She stuck her pen-knife on the green,

And the more she rubbed, more blood was seen.

She threw the pen-knife far away,

And the further the threw the nearer it came.

As she was going by the church,

She seen two pretty babies in the porch.

She laid them beneath some marble stone

Thinking to go a maiden home.

As she came to her father's hall,

She seen two pretty babes playing at ball.

As she looked over her father's wall

She saw her two bonny boys playing ball.

“Oh babes, oh babes, if you were mine,

I'd dress you up in the scarlet fine.”

“Oh bonny boys, if you were mine

I would dress you in silk so fine.”

“Oh mother, oh mother, we once were thine,

You didn't dress us in scarlet fine.”

“You took a pen-knife long and sharp,

And pressed it through our tender heart.”

“You dug a grave beyond the sun,

And buried us under a marble stone.”

“Oh cruel mother, when we were thine

We didn't see aught of your silk so fine.”

“Oh babes, oh babes, what have I to do,

For the cruel thing that I did to you?”

“Oh bonny boys, come tell to me

What sort of death I'll have to die?”

“Seven long years a bird in the wood,

And seven long years a fish in the flood.”

“Seven years as a fish in the flood,

And seven years a bird in the wood.”

“Seven long years a warning bell,

And seven long years in the deeps of hell.”

“Seven years a tongue in the warning bell,

And seven years in the flames of hell.”

“Welcome, welcome, fish in the flood,

And welcome, welcome, bird in the wood.”

“Welcome, tongue to the warning bell,

But God keep me from the flames of hell.”

There was a lady near the town,

- Low so low and so lonely,

She walked all night and all around,

- Down in the greenwoods of ivy.

She's laid down all below a thorn" humoeurs

16:54 21/11/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

C comme Courbe

Christine Van Acker a trouvé dans Le pyromane adolescent de James Noël ce truc donc...


"La courbe

 

Je ne suis pas du cercle

je suis de la courbe

entendons-nous

je ne suis pas du cercle

 

pour faire court

je peux être C

l'alphabet ouvert

d'une courbe nue

je peux être C

la lettre C juste pour rire

 

je ne suis pas

du cercle

c'est assez pour finir

je suis de la courbe"




book shelves.jpg

merci.

15:45 21/11/2013 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures |  Facebook

14
nov

rappel des atelier(s) en chantier(s)

ateliers fly recto FINALE small.jpg

Atelier fly verso FINAL small.jpg

23:48 14/11/2013 | Lien permanent | Tags : atelier |  Facebook

attention quand le son et la forme se rejoignent...

Les sons créateurs de formes
Les sons ont-ils participé à la formation de l'univers?

Alain Boudet

Dr en Sciences Physiques, Thérapeute psycho-corporel, Enseignant

Résumé: Lorsqu'une plaque sur laquelle on a déposé du sable ou un liquide est soumise à une vibration ou à un son, le sable ou le liquide s'arrangent en d'extraordinaires figures géométriques. Ces figures sont segmentées en cellules symétriques d'autant plus fines et complexes que la fréquence vibratoire est élevée. Des gouttes d'eau isolées pulsent et s'organisent en polyèdres. Par ce procédé, le son est transcrit en formes. La voix humaine produit de merveilleuses figures et l'on peut suivre les formes d'une musique. Beaucoup de ces figures acoustiques sont analogues à des formes que l'on trouve dans les végétaux et les animaux, et aussi dans les planètes et les crop-circles. Se pourrait-il que l'univers et la nature aient été créés par des sons, comme le rapportent les mythes de nombreuses traditions?

Contenu de l'article

Annexes

23:39 14/11/2013 | Lien permanent | Tags : place net |  Facebook

Allez, avant.

 

Le parcours du combattant devant, j’avance et me débride, je me prends pour ce qui vient, je montre mes muscles, je regarde mes muscles, je ne divague pas, je suis une drôle de dame à tout prix, une sacrée nana, une vrombissante berline, je prends la route, je vais frôler les falaises, je gonfle les seins, j’écarte les cuisses, je vais marcher, Hannibal, Jésus, Moïse, je tapote mes talons, clapote les quadriceps, je vais y aller, vas-y, je vais franchir le Styx, le Rubicon, la Meuse, le ruisseau, traverser d’ici à là-bas, approfondir mon for intérieur, vaquer à la rencontre des gens du monde, par là-bas, errer et serrer les liens, Gandhi, Mère Teresa, Théodore Monod, Jonathan Livingstone, Commandant Cousteau, je lis vos pas, je quitte le nid, l’antre, je vais me paraboler, m’ampouler, me métaphoriser, m’ellipser, me faire pousser les ailes du désir, regarder ce qui est plus haut que ce qui est à ma hauteur, je vais aller de l’avant et du dehors, Lilith plutôt qu’Eve, chaque seconde sera une envie, chaque minute une surprise, toute la rage du monde, je veux la concevoir, je l’attends, la désire, je veux les chemins sinueux, les pentes abruptes, les vallons verdoyants, les passages escarpés, allier les bas et les hauts, être aimée d’un à la fois et de tous finalement, copier les muses, les égéries, je veux choisir sans piocher, je vais sortir, tellement sortir que le retour n’existe pas, et toute cette lumière, tout cet horizon qui promet, qui attend, qui vit sans moi, plus pour longtemps, je suis vaillante, corsaire, Jeanne d’Arc, Liberté, République, Révolution, ma porte cette barricade, je l’explose, le seuil ce gouffre,  sleeping wolf.jpg je le supplante, les murs ce Cerbère, je l’abas, j’avance, bottes de sept lieus et mille et une nuits, chatte bottée sur un toit brûlant, chienne hardie peu fidèle, jument verte sans peur, sans reproches, je fais des efforts de guerre, j’avance, j’avance, je ne m’assieds pas sur une chaise, je ne m’enfonce pas le corps dans le feutre et la peur, je ne place pas mon cul dans la peur et la mousse, au nord ou au sud, je file, je ne ferme pas les yeux, ni n’ouvre la bouche, je ne laisse pas le cri sortir, je ne réponds pas au noir, j’ai toutes mes pattes blanches, mon visage à découvert, je sors, je vais sortir, je ne vide pas mon sac de nœuds de vipère au poing, je ne reste pas là, comme ça, vide de sens, j’avance,  j’avance, je lère les jambes et leurs pieds, je lance le tout sur le sol, je ne perds pas l’équilibre, je ne vacille pas, je ne suis ni marionnette, ni équilibriste, je ne joue pas avec mes pieds, Alice, Cendrillon, Blanche Neige, remonte enfin, replace ton corps face au départ, je suis la sirène qui marche, je suis la reine des élans, je ne subis pas le rêve qui coule, j’attrape le chemin, je quitte les poils et les ongles, j'en veux de l'après, battement de cils et d’ailes, d’un coup, je m’élance, allez, allez, je vais flotter tellement j’en ai envie de ce succès, je ne serre pas ma gorge entre mes phalanges, je n'ai pas le choix du choix, je ne suis absolument pas éreintée, bien entendu que non que pas plus que ça, allez, va, allons, va, je place mes pions devant, je ne suis pas à bout mais au bord, j’avance, j’avance… enfin… je crois.

 

© Milady Renoir - @Chantier(s) – Nov2013

23:30 14/11/2013 | Lien permanent | Tags : textes |  Facebook

vivre le secret et le dévoilement, constamment...

Nils Breiner. Special date.jpg

"Qu’est-ce que l’amour ?
Ce n’est pas l’excitation sexuelle. C’est le besoin de se trouver tous les jours dans la compagnie d’un corps qui n’est pas le sien.
Dans l’angle de son regard.
À portée de sa voix."

Pascal Quignard - Vie secrète

(art by Nils Breiner. Special date)

23:05 14/11/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs, luv |  Facebook

pause joie

Réflexions d'une grenouille de Kazuo Iwamura.jpg Réflexions d'une grenouille de Kazuo Iwamura
en cours de sourire par A.

22:11 14/11/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs |  Facebook

Chaise

 

Igor Pozner.jpgcette chaise au milieu de ma pièce
cette chaise
au creux de l’espace, au centre du blanc
cette chaise, là
une chaise implacablement chaise, encore, enfin, toujours, chaise
chaque personne qui entre, sort, tourne autour, passe devant, entre à nouveau, ressort, virevolte, dodeline, paraphrase devant, chaise toujours
cette chaise
chaque fois qu’elle est chaise, tout le monde la sait chaise
la chaise, celle-là
cette chaise,
là pour moi, pour chacun, pour tous,
cette chaise,
chaque matin, chaque déjeuner, chaque sommeil, chaque faim
là, chaise,
encore hier, je ne pensais plus vraiment à elle, chaise pour elle, seule, sans moi
puis, je l’ai vue, évidemment, vraiment là qu’elle était, là encore, chaise pour elle et puis chaise pour moi,
cette chaise
vraisemblablement chaise de tout point de vue, sous tous les rapports
et chaise
chaise comme d’autres chaises comme moi d’autres personnes mais
chaise
chez moi, chaise hic et nunc
chaise unique, indivisible
chaise unique puisqu’à moi, puisque chez moi,
chaise salie ici, rien que par et pour moi, ici
chaise assise ici,
chaise entièrement à ma portée, à ma docilité, à ma volonté,
chaise vivant sous mon toit, chaise parfois sous moi et moi vivant autour de cette
chaise
ma chaise ?
cette chaise
cette chaise à cette chaise
mes pieds parfois entremêlés de ses pieds, mon cul écrasant le cul de cette chaise, celle-là, celle-ci de chaise, pas une autre, mon dos contre son dos, pas n’importe quelle chaise, pas comme d’autres pourtant aussi ici, pas loin de
cette chaise
cette chaise plutôt
cette chaise plus que
cette chaise comme moi au milieu de la pièce, de l’espace, de mon monde,
cette chaise,
chaise ici à chaque respiration, chaque moment où je suis et vis ici
cette chaise
du centre, la limite, le contour, le cercle,
cette chaise comme objet comme sujet, sujet chaise et chaise objet,
chaise sans autre point d’ancrage qu’elle
cette chaise et encore
cette chaise
et encore là, 
cette chaise
et moi, derrière
cette chaise
à me croire comme une chaise
à finir par me sentir
cette chaise
à me faire violence de ne pas être moins que
cette chaise
cette chaise
comme rien pourtant
comme tout surtout
chaise.

 

 

 

© Milady Renoir – Novembre 2013

(art by Igor Pozner)

 

22:03 14/11/2013 | Lien permanent | Tags : textes |  Facebook

Texte écrit dans un des atelier(s) chez Chantier(s)

 

Amoncellement à mon à ma selle mes scelles ma selle émue ment ment amont à mon aval à mon aimant à mon amant à monts amoncelle amoncellement mentir mentir ment celle qui ment mentais mens moi à moi à ma celle à mon celle celle qui ment à à à aaaamonmonmonmonmon velu vélo vêtu d’un véto et de velours velu sur le mont ventoux venteux qui monte qui serre qui monte à mort sur celle sur celle qui ment ment ment menthe à l’eau qui vole qui tombe qui frôle vole cellement tellement celle qui celle à mont c’est la vie c’est l’aval avale donc tout ce sel à celle qui scelle qui ment à mon amoncellement morceau mort de mensonge ellement si seulement selle et mont à celle amoncelle accumule scrupule de celles qui montent et descendent en sel et poivre et celles qui vermicelle cellophane fan d’amorce et de semonce amorcellement morcellation dans des mons de mensonges mensuels menstrues mensuelles aussi ah si mensuellement mortelles amore et amorce en amont montes y voir aval avale ton morceau qui ment qui m’ensorcelle qui s’amoncelle sur mes monts de vénus et de mars qui se mord qui s’endort qui mord celle qui monte en moi qui m’encercle qui m’encadre le mont le moi le mien de mont mon seau ma pelle mon mors mon morceau mon sceau qui monte qui, sot l’y laisse soliloque à mort à mont à mon cœur morcelé à mie à moi à mort à mi parcours mi réel mon réel amont à à à à à mon réel sur le fond qui rempile  devant la mort qui s’amoncelle qui est scelle scelles toi des amoncellements tu recèles à mon à mon si belle celle en moi qui monte le son qui monte le mensonge sur mon mont en morceau sans fiel ni miel amoncellement mon celle.

© Milady Renoir – Novembre 2013 – à Gherasim  @Atelier(s) en Chantier(s)

21:33 14/11/2013 | Lien permanent | Tags : textes |  Facebook

Again Vertébrale

"…Je vous écris avec la chair des mots accourus, haletants et rouges.
C’est bien vous qu’ils entourent. Je suis tous les mots qui m’habitent et chacun d’eux vous
magnifient avec ma voix.
J’ai besoin de vous pour aimer, pour être aimé des mots qui m’élisent.
J’ai besoin de souffrir de vos griffes afin de survivre aux blessures du poème.
Flèche et cible, alternativement. J’ai besoin d’être à votre merci pour me libérer de moi-même.
Les mots m’ont appris à me méfier des objets qu’ils incarnent.
Le visage est le refuge des yeux pourchassés. J’aspire à devenir aveugle."

— Edmond Jabès

Chironomie.jpg

18:38 14/11/2013 | Lien permanent | Tags : arts, lis tes ratures |  Facebook