24
sep

lettre-de-gustave-flaubert-a-louise-colet

lis tes raturesVendredi soir, 11 heures [26 août 1853].

[…] Je me suis un peu retrempé dans la contemplation des flots, de l'herbe et du feuillage. Ecrivains que nous sommes et toujours courbés sur l'Art, nous n'avons guère avec la nature que des communications imaginatives. Il faut quelquefois regarder la lune ou le soleil en face. La sève des arbres vous entre au cœur par les longs regards stupides que l'on tient sur eux. Comme les moutons qui broutent du thym parmi les prés ont ensuite la chair plus savoureuse, quelque chose des saveurs de la nature doit pénétrer notre esprit s'il s'est bien roulé sur elle. Voilà seulement huit jours, tout au plus, que je commence à être tranquille et à savourer avec simplicité les spectacles que je vois. Au commencement j'étais ahuri ; puis j'ai été triste, je m'ennuyais. A peine si je m'y fais qu'il faut partir. Je marche beaucoup, je m'éreinte avec délices. […] Je commence à être débarrassé de moi et de mes souvenirs. Les joncs qui, le soir, fouettent mes souliers en passant sur la dune, m'amusent plus que mes songeries (je suis aussi loin de la Bovary que si je n'en avais écrit de ma vie une ligne).

Je me suis beaucoup résumé et voilà la conclusion de ces quatre semaines fainéantes ; adieu, c'est-à-dire adieu et pour toujours au personnel, à l'intime, au relatif. Le vieux projet que j'avais d'écrire plus tard mes mémoires m'a quitté. Rien de ce qui est de ma personne me tente. Les attachements de la jeunesse (si beaux que puissent les faire la perspective du souvenir, et entrevus même d'avance sous les feux du Bengale du style) ne me semblent plus beaux. Que tout cela soit mort et que rien n'en ressuscite ! A quoi bon ? Un homme n'est pas plus qu'une puce. Nos joies, comme nos douleurs, doivent s'absorber dans notre œuvre. On ne reconnaît pas dans les nuages les gouttes d'eau de la rosée que le soleil y a fait monter ! Evaporez-vous, pluie terrestre, larmes des jours anciens, et formez dans les cieux de gigantesques volutes, toutes pénétrées de soleil.

Je suis dévoré maintenant par un besoin de métamorphoses. Je voudrais écrire tout ce que je vois, non tel qu'il est, mais transfiguré. La narration exacte du fait réel le plus magnifique me serait impossible. Il me faudrait le broder encore.

Les choses que j'ai le mieux senties s'offrent à moi transposées dans d'autres pays et éprouvées par d'autres personnes. Je change ainsi les maisons, les costumes, le ciel, etc. Ah ! qu'il me tarde d'être débarrassé de la Bovary, d'Anubis et de mes trois préfaces (c'est-à-dire des trois seules fois, qui n'en feront qu'une, où j'écrirai de la critique) ! Que j'ai hâte donc d'avoir fini tout cela pour me lancer à corps perdu dans un sujet vaste et propre. J'ai des prurits d'épopée. Je voudrais de grandes histoires à pic, et peintes du haut en bas. Mon conte oriental me revient par bouffées ; j'en ai des odeurs vagues qui m'arrivent et qui me mettent l'âme en dilatation.

Ne rien écrire et rêver de belles œuvres (comme je fais maintenant) est une charmante chose. Mais comme on paie cher plus tard ces voluptueuses ambitions-là ! Quels renfoncements ! Je devrais être sage (mais rien ne me corrigera). La Bovary, qui aura été pour moi un exercice excellent, me sera peut-être funeste ensuite comme réaction, car j'en aurai pris (ceci est faible et imbécile) un dégoût extrême des sujets à milieu commun. C'est pour cela que j'ai tant de mal à l'écrire, ce livre. Il me faut de grands efforts pour m'imaginer mes personnages et puis pour les faire parler, car ils me répugnent profondément. Mais quand j'écris quelque chose de mes entrailles, ça va vite. Cependant voilà le péril. Lorsqu'on écrit quelque chose de soi, la phrase peut être bonne par jets (et les esprits lyriques arrivent à l'effet facilement et en suivant leur pente naturelle), mais l'ensemble manque, les répétitions abondent, les redites, les locutions banales. Quand on écrit au contraire une chose imaginée, comme tout doit alors découler de la conception et que la moindre virgule dépend du plan général, l'attention se bifurque. Il faut à la fois ne pas perdre l'horizon de vue et regarder à se pieds. Le détail est atroce, surtout lorsqu'on aime le détail comme moi. Les perles composent le collier, mais c'est le fil qui fait le collier. Or, enfiler les perles sans en perdre une seule et toujours tenir son fil de l'autre, voilà la malice. […] Ce qui me semble, à moi, le plus haut dans l'Art (et le plus difficile), ce n'est ni de faire rire, ni de faire pleurer, ni de vous mettre en rut ou en fureur, mais d'agir à la façon de la nature, c'est-à-dire de faire rêver. Aussi les très belles œuvres ont ce caractère. Elles sont sereines d'aspect et incompréhensibles. Quant au procédé, elles sont immobiles comme des falaises, houleuses comme l'Océan, pleines de frondaisons, de verdures et de murmures comme des bois, tristes comme le désert, bleues comme le ciel. Homère, Rabelais, Michel-Ange, Shakespeare, Goethe m'apparaissent impitoyables. Cela est sans fond, infini, multiple. Par de petites ouvertures on aperçoit des précipices ; il y a du noir en bas, du vertige. Et cependant quelque chose de singulièrement doux plane sur l'ensemble ! C'est l'éclat de la lumière, le sourire du soleil, et c'est calme ! c'est calme ! et c'est fort, ça a des fanons comme le bœuf de Leconte.

[…] J'aime les œuvres qui sentent la sueur, celles où l'on voit les muscles à travers le linge et qui marchent pieds nus, ce qui est plus difficile que de porter des bottes, lesquelles bottes sont des moules à usage de podagre : on y cache des ongles tors avec toutes sortes de difformités. Entre les pieds du Capitaine ou ceux de Villemain et les pieds des pêcheurs de Naples, il y a tout la différence des deux littératures. L'une n'a plus de sang dans les veines. Les oignons semblent y remplacer les os. Elle est le résultat de l'âge, de l'éreintement, de l'abâtardissement. Elle se cache sous une certaine forme cirée et convenue, rapiécée et prenant eau. Elle est, cette forme, pleine de ficelles et d'empois. C'est monotone, incommode, embêtant. On ne peut avec elle ni grimper sur les hauteurs, ni descendre dans les profondeurs, ni traverser les difficultés (ne laisse-t-on pas en effet à l'entrée de la science, où il faut prendre des sabots ?). Elle est bonne seulement à marcher sur le trottoir, dans les chemins battus et sur le parquet des salons, où elle exécute de petits craquements forts coquets qui irritent les gens nerveux. Ils auront beau la vernir, les goutteux, ce ne sera jamais que de la peau de veau tannée. Mais l'autre ! l'autre, celle du bon Dieu, elle est bistrée d'eau de mer et elle a les ongles blancs comme l'ivoire. Elle est dure, à force de marcher sur les rochers. Elle est belle à force de marcher sur le sable. Par l'habitude en effet de s'y enfoncer mollement, le galbe du pied peu à peu s'est développé selon son type ; il a vécu selon a forme, grandi dans son milieu le plus propice. Aussi, comme ça s'appuie sur la terre, comme ça écarte les doigts, comme ça court, comme c'est beau !

[…] Bonsoir !

17:21 24/09/2015 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures |  Facebook

17
sep

Lettre d'André Breton aux voyantes

lis tes ratures, humoeurs"Mesdames,

Il est temps : de grâce faites justice. À cette heure des jeunes filles belles comme le jour se meurtrissent les genoux dans les cachettes où les attire tour à tour l'ignoble bourdon blanc. Elles s'accusent de péchés parfois adorablement mortels (comme s'il pouvait y avoir des péchés) tandis que l'autre vaticine, bouge ou pardonne. Qui trompe-t-on ici ?

Je songe à ces jeunes filles, à ces jeunes femmes qui devraient mettre toute leur confiance en vous, seules tributaires et seules gardiennes du Secret. Je parle du grand Secret, de l'Indérobable. Elles ne seraient plus obligées de mentir. Devant vous comme ailleurs elles pourraient être les plus élégantes, les plus folles. Et vous écouter, à peine vous pressentir, d'une main lumineuse et les jambes croisées.

Je pense à tous les hommes perdus dans les tribunaux sonores. Ils croient avoir à répondre ici d'un amour, là d'un crime. Ils fouillent vainement leur mémoire : que s'est-il donc passé ? Ils ne peuvent jamais espérer qu'un acquittement partiel. Tous infiniment malheureux. Pour avoir fait ce qu'en toute simplicité ils ont cru faire, encore une fois pour n'avoir pas pris les ordres du merveilleux (faute d'avoir su le plus souvent comment les prendre), les voici engagés dans une voie dont le plus douloureusement du monde ils finiront bien par sentir qu'elle n'était pas la leur, et qu'il dépendît d'un secours extérieur, aléatoire du reste par excellence, qu'ils refusassent dans ce sens d'aller plus loin. La vie, l'indésirable vie passe à ravir. Chacun y va de l'idée qu'il réussit à se faire de sa propre liberté, et Dieu sait si généralement cette idée est timide. Mais l'épingle, la fameuse épingle qu'il n'arrive quand même pas à tirer du jeu, ce n'est pas l'homme d'aujourd'hui qui consentirait à en chercher la tête parmi les étoiles. Il a pris, le misérable, son sort en patience et, je crois bien, en patience éternelle. Les intercessions miraculeuses qui pourraient se produire en sa faveur, il se fait un devoir de les méconnaître. Son imagination est un théâtre en ruines, un sinistre perchoir pour perroquets et corbeaux. Cet homme ne veut plus en faire qu'à sa tête ; à chaque instant, il se vante de tirer au clair le principe de son autorité. Une prétention extravagante commanda peut-être tous ses déboires. […] Il est bien entendu que la science officielle, une fois rassurée, un rapport accablant venant renforcer beaucoup d'autres rapports, de nouveau l'Evidence terrible s'imposait. Ainsi de nous, de ceux d'entre nous à qui l'on veut bien accorder quelque « talent », ne serait-ce que pour déplorer qu'ils en fassent si mauvais usage et que l'amour du scandale - on dit aussi de la réclame - les porte à de si coupables extrémités. Alors qu'il en reste de si jolis romans à écrire, et des œuvres poétiques même si, de notre vivant, seraient lues et qui seraient, on nous le promet, très appréciées après notre mort.

Qu'importe au reste ! Mesdames, je suis aujourd'hui tout à votre disgrâce. Je sais que vous n'osez plus élever la voix, que vous ne daignez plus user de votre toute-puissante autorité que dans les tristes limites « légales ». Je revois les maisons que vous habitez, au troisième étage, dans les quartiers plus ou moins retirés des villes. Votre existence et le peu qu'on vous tolère, en dépit de toute la conduite qu'on observe autour de vous, m'aident à supporter la vacance extraordinaire de cette époque et à ne pas désespérer. Qu'est-ce qu'un baromètre qui tient compte du « variable », comme si le temps pouvait être incertain ? Le temps est certain : déjà l'homme que je serai prend à la gorge l'homme que je suis, mais l'homme que j'ai été me laisse en paix. On nomme cela mon mystère, mais je ne crois pas (je ne tiens pas) et nul ne croit tout à fait pour soi-même à l'impénétrabilité de ce mystère. Le grand voile qui tombe sur mon enfance ne me dérobe qu'à demi les étranges années qui précéderont ma mort. Et je parlerai un jour de ma mort. J'avance en moi, sur moi, de plusieurs heures. La preuve en est que ce qui m'arrive ne me surprend que dans la mesure exacte où j'ai besoin de ne plus être surpris. Je veux tout savoir : je peux tout me dire.

[…] Tout ce qui m'est livré de l'avenir tombe dans un champ merveilleux qui n'est rien moins que celui de la possibilité absolue et s'y développe coûte que coûte. Que la réalité se charge ou non de vérifier par la suite les assertions que je tiens de vous, je n'accorderai pas une importance capitale à cette preuve arithmétique comme le feraient tous ceux qui n'auraient pas tenté pour leur compte la même opération. De ce calcul par tâtonnements qui fait que je suppose à chaque instant le problème de ma vie résolu, adoptant pour cela les résultats arbitraires ou non, mais toujours grands, que vous voulez bien me soumettre, il se peut que je me propose de déduire passionnément ce que je ferai. […] J'ai foi dans tout ce que vous m'avez dit.

Il vous appartient, Mesdames, de nous faire confondre le fait accomplissable et le fait accompli. J'irai même plus loin. Cette différence qui passait pour irréductible entre les sensations probables d'un aéronaute et ses sensations réelles, que quelqu'un se vanta jadis de tenir pour essentielle et d'évaluer avec précision, dont il s'avisa même de tirer, en matière d'attitude humaine, d'extrêmes conséquences, cette différence cesse de jouer ou joue tout différemment dès que ce n'est plus moi qui propose, qui me propose, et que je vous permets de disposer de moi. […] C'est à croire qu'il ne me manquait que d'être précipité par vous de tout mon long, sur le sol, non plus comme on est pour guetter, mais pour embrasser, pour couvrir toute l'ombre en avant de soi-même. […] On voit qu'à sa manière l'action me séduit aussi et que je fais le plus grand cas de l'expérience, puisque je cherche à avoir l'expérience de ce que je n'ai pas fait ! Il y a des gens qui prétendent que la guerre leur a appris quelque chose ; ils sont tout de même moins avancés que moi, qui sait ce que me réserve l'année 1939.

En haine de la mémoire, de cette combustion qu'elle entretient partout où je n'ai plus envie de rien voir, je ne veux plus avoir affaire qu'à vous. Puisque c'est à vous qu'il a été donné de nous conserver cet admirable révélateur sans lequel nous perdrions jusqu'au sens de notre continuité, puisque vous seules savez faire s'élancer de nous un personnage en tous points semblable à nous-mêmes qui, par-delà la table aux innombrables couverts autour de laquelle nous allons tenir nos vains conciliabules, ira nous précéder victorieusement.

C'est à dessein que je m'adresse à vous toutes, parce que cet immense service il n'est aucune d'entre vous qui ne soit capable de nous le rendre. Pourvu que vous ne sortiez pas du cadre infiniment vaste de vos attributions, toute distinction de mérite entre vous me paraît oiseuse, selon moi votre qualification est la même. Ce qui sera, par la seule vertu du langage : rien au monde peut s'y opposer. J'accorde que cela peut être plus ou moins bien dit, mais c'est tout.

Où réside votre seul tort, c'est dans l'acceptation de la scandaleuse condition qui vous est faite, d'une pauvreté relative qui vous oblige à « recevoir » de telle à telle heure, comme les médecins ; dans la résignation aux outrages que ne nous ménage pas l'opinion, l'opinion matérialiste, l'opinion réactionnaire, l'opinion publique, la mauvaise opinion. Se peut-il que les persécutions séculaires vous détournent à jamais de lancer à travers le monde, en dépit de ceux qui ne veulent pas l'entendre, la grande parole annonciatrice ? Douteriez-vous de votre droit et de votre force au point de vouloir paraître longtemps faire comme les autres, comme ceux qui vivent d'un métier ? Nous avons vu les poètes aussi se dérober par dédain à la lutte et voici pourtant qu'ils se ressaisissent, au nom de cette parcelle de voyance, à peine différente de la vôtre, qu'ils ont. Assez de vérités particulières, assez de lueurs splendides gardées dans des anneaux ! Nous sommes à la recherche,  nous sommes sur la trace d'une vérité morale dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle nous interdit d'agir avec circonscription. Il faut que cette vérité soit aveuglante. À quoi pensez-vous, la voilà bien, la prochaine éruption du Vésuve ! Ne vous abandonnez pas ; nous vous reconnaîtrons dans la foule à vos cheveux dénoués. Donnez-nous des pierres brillantes, pour chasser les infâmes prêtres. Nous ne voyons plus de ce monde comme il est, nous sommes absents. Voici déjà l'amour, voici les soldats du passé !"

 

Un an après le Premier Manifeste du Surréalisme, André Breton écrit cette longue lettre aux Voyantes, ces femmes qui portent l’avenir. Appel lyrique à la puissance féminine et aux pouvoirs du surnaturel, plongeant dans les vestiges de l’inconscient, l’auteur de L’amour fou y exalte la vie folle, imprévue, la seule qu’il vaille la peine de vivre.

10:39 17/09/2015 | Lien permanent | Tags : lis tes ratures, humoeurs |  Facebook

4
sep

UTOPIES – atelier résidentiel d’écriture de nouvelle à la Fondation (d’arts) Verbeke - 20-21-22 novembre 2015

UTOPIES – atelier résidentiel d’écriture de nouvelle à la Fondation (d’arts) Verbeke - 21 & 22 novembre 2015.

 

Le thème UTOPIES est proposé pour le concours de nouvelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ouvert jusqu’au 11 décembre 2015. Le thème célèbre ainsi (en 2016) le 500ème anniversaire de la parution de l’Utopie de Thomas More.

L’atelier d’écriture pré-textes & sous-titres s’empare de ce prétexte et propose un week-end résidentiel d’écriture, de travail de l’écriture de textes qui peuvent amener à construire une nouvelle. L’écriture sera induite par plusieurs propositions et la potentialité de l’espace fabuleux de la Fondation Verbeke, elle sera ensuite retravaillée à l’aide des retours de l’animatrice (Milady Renoir) et du groupe, dans un espace de respect et d’échange. Chacun-e repartira avec un micro corpus de textes, voire un texte long qui pourra devenir nouvelle, ou l’être déjà.

La Verbeke Foundation constitue une initiative privée en faveur de l'art contemporain, elle offre plus de 20 000 m2 d'espaces couverts sur un terrain planté d'arbres de 12 hectares. Abritant une collection unique de collages et assemblages (plus de 2 000 pièces), majoritairement d'artistes belges du XXe et du XXIe siècle, elle propose un voyage à travers toutes les tendances artistiques modernes et contemporaines, depuis Dada jusqu'au Bio-art - verbekefoundation.com

 

Ce lieu unique en Belgique sera le terreau des écrits et des paroles d’utopies, de rêves éveillés, de permissions et de décalage horaire et mental. L’atelier est résidentiel, immersif. L’écriture se fera entre jour et nuit, entre rêve et réalité. Le logement sera rudimentaire et collectif sur place (dortoir dans container).

 

Détails  :

-       Atelier destiné à toute personne imprégnée d’un désir d’écrire, écrivant déjà, un peu ou beaucoup.

-       Atelier en résidence sur place du vendredi 20 novembre soir (accueil 19h) au dimanche 22 novembre soir (18h). Il est possible d’arriver le samedi matin avant 9h.

-       Le logement se fait en dortoir dans un des containers de la Fondation – prévoir couchage (matelas / sac de couchage / oreiller / …). Il est aussi possible de camper dans l’espace nature de la Fondation.

-       Le-s texte-s écrit-s (si nouvelles) durant cet atelier n’obtiendront évidemment pas un statut spécifique (prioritaire) lors de la sélection du jury du concours de nouvelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, laquelle n’est pas à l’origine de cet atelier.

-       Le paiement de la participation s’élève à 150 € (120 € artistes / dem. d’emploi) & peut s’effectuer en 1, 2 ou 3 versements. 1/3 d’arrhes ne sera pas remboursé après confirmation de participation.

-       Informations & inscriptions : miladyrenoirmiladyrenoir@gmail.com

-       Milady Renoir anime des ateliers d’écriture depuis une dizaine d’années auprès de publics scolaires, captifs, volontaires, stakhanovistes, amateurs. Elle cherche des questions sur la création et l’art du récit dans les livres d’autres, les œuvres d’art, les concepts, les sciences, et tisse des contemporanéités et des connivences pour écrire elle-même et faire écrire. Elle agit aussi de manière dilettante en photographie, en performance, en danse, en arts plastiques et de manière plus régulière avec la coordination du Réseau Kalame, l’art de l’oisiveté et du désir d’être au monde – miladyrenoir.be/ & son-autre-oeil.tumblr.com/

 

16:02 04/09/2015 | Lien permanent | Tags : atelier, act-u |  Facebook

SEPT 13 - Cosmos musical - "Les mouvements des cieux ne sont rien d'autre qu'une symphonie sans fin* " - espace-temps d'écoute de musiques et cosmos

Vangelis-The-Music-Of-Cosm-406230.jpgCher-e-s,

En 2015, un dimanche 13 septembre, vers 17h00, donnons-nous rendez-vous dans un jardin schaerbeekois (latitude 50.8583064 - longitude 4.3727692).

Profitons d'une écoute, d'un récit, d'un chemin ... menés par Pierre Deruisseau sur le thème des connivences, des frottements entre la musique occidentale et le cosmos, son étude, son observation, l'extase qu'il développe, l'idée de néant qu'il procure. Nous pourrons tisser des fils entre les sons, les matières, les interstices au sein de cette proposition ... "Un cosmos musical"
(Plus de détails dans l'énoncé de Pierre ci-dessous).

Explorations et écoute sensible seront indices et moyens.
Questionnements et élagage d’œillères bienvenus.

Pratiquement:

- chacun-e apporte un coussin et/ou une assise (+ plaid si corps frileux)
- chacun-e apporte soft et/ou hard drinks
- chacun-e apporte de quoi (se) sustenter (auberge espagnole)
- chacun-e apporte du cash (prix libre dès 6€ pour l'orateur - entrée libre pour les enfants -12 ans)
- chacun-e confirme nombre et noms de qui vient sur miladyrenoirmiladyrenoir@gmail.com
- chacun-e prie / célèbre / influence Eole, Neptune, Sainte Rita pour que les cieux soient cléments.

Coor-données:

Espace ouvert de 17h à 22h (pause repas comprise)
Ecoute débutant à 17h30
à 1030 Bxl (proche arrêts 'COTEAUX' / 'ROBIANO' pour bus 59, 65, 66 & trams 25, 62, 92)
Sonnette Renoir (jaune).
Adresse complète après inscription.

Aux plaisirs d'entamer ce voyage ensemble. La pluie aura été annulée.
N'hésitez pas à faire circuler, du très proche au plus lointain.

Milady Renoir
Gentille Organisatrice de Moments Présents

&

Pierre Deruisseau
Concepteur d'une anthologie subjective et sonore de la musique afro-américaine: astrophonie.net/

* citation de Kleper (astronome 17è. s.)


Enoncé de Pierre Deruisseau:

UN COSMOS MUSICAL -
MUSIQUE OCCIDENTALE ET ASTRONOMIE

~ UNE RENCONTRE DE CES DEUX HISTOIRES ~
~ SEANCE D’ECOUTE ~

Il y a 1700 ans, s'exprimant à propos d'une conception déjà millénaire, l'empereur Julien écrira que la musique est un art de la modulation, à la rencontre de la géométrie, de l'astronomie et de la connaissance des nombres.

Une idée traversant les siècles - au 17ième, Kepler écrit : "Les mouvements des cieux ne sont rien d'autre qu'une symphonie sans fin".

Comment comprendre ces paroles? Saurait-on entendre le cosmos dans la musique? Serait-il son cœur battant?
Voici une exploration des liens surprenants entre histoire de la musique occidentale et histoire de l'astronomie.

La musique, depuis les anciennes rituelles jusqu'aux
populaires actuelles, en passant par le jazz, l’ambiant et
les différents styles de musiques dites 'classiques'. L'astronomie, des conceptions antiques grecques aux
recherches les plus actuelles, telles le son des étoiles en astrophysique.
Une séance laissant beaucoup de place à l’écoute, où nous pourrons aussi échanger nos impressions sur les

Séance présentée par Pierre Deruisseau - http://www.astrophonie.net/

La musique, pont sonore vers l’immensité
Venez-vous plonger avec nous dans le ciel étoilé.

 

 

(image d'un album de Vangelis)

15:55 04/09/2015 | Lien permanent | Tags : act-u, agendada, muse-hic |  Facebook

limites de l'entendement.

"De même que par ce monde qui est le mien (putain, charogne, misère, menace du massacre, etc.) je retourne à l'élémentaire, à la faim, au désir, à la défense du territoire, à l'animalité et à ce qui, dans l'homme, ne peut se résoudre à la seule animalité ou à la seule humanité, à la souffrance métaphysique en somme, de même s'est imposée à moi, musicalement, et logiquement, cette langue rapide (élision du e muet, disparition de prépositions de lieu, de temps inutiles, etc.), expressive (accentuation renforcée, désaccentuation, etc.), essentielle (contraction des mouvements, du temps, de l'espace, etc.). En quelque sorte, j'efface de la langue tout ce qui m'y paraît inutile, tout ce qui n'est pas expressif."

 

Pierre Guyotat

 

 

(art by Anaïs Boudot)

Anaïs Boudot - Sans titre, Série “ Fêlures “, 2014.jpg

15:53 04/09/2015 | Lien permanent | Tags : act-u, lis tes ratures |  Facebook