29
nov

Il y a de l'orgie après la mort (article d'Agnès Giard)

«Même à l’état de cadavre, le corps travaille pour se décomposer. Après, on s’évapore comme un nuage, comme de la brume. Se réincarner n’est pas le but final car on va devoir vivre encore avec un nouveau karma. L’important, c’est de disparaitre», Akaji Maro (interview d'Aya Soejima).


ET

Il y a de l'orgie après la mort

 

On ne meurt pas tout à fait au Japon. Dans les 30 à 49 jours qui suivent son décès, le défunt erre autour de son corps, relié à lui par la mémoire de ses plaisirs et de ses frustrations… qu’il se met parfois à revivre en boucle. De cette croyance inspirée du Livre des morts tibétain, un des pionniers du butô, Akaji Maro, a tiré la matière d’un spectacle - Symphonie M - visible à Paris du 27 au 30 novembre.

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Un soir de 1959, un danseur de 31 ans, Tatsumi Hijikata, fait scandale avec un spectacle alors qualifié de «pornographique» durant lequel -après avoir égorgé un coq entre ses cuisses-, il mime un accouplement proche du viol avec un jeune garçon. Le spectacle s’intitule Kijinki, «Couleurs interdites» (1) et marque l’apparition d’une nouvelle danse proprement japonaise  : le butô. Quelques années plus tard, un jeune acteur nommé Akaji Maro assiste à une répétition des danseurs de Tatsumi Hijikata : c’est un véritable choc pour lui. Après avoir étudié auprès de Hijikata, le voilà qui lance sa propre troupe. En 1972, il crée la compagnie Dairakudakan (2) et inaugure un style qui sera repris par presque tous les chorégraphes de butô : il contraint les danseurs à se raser le crâne et à se maquiller entièrement à la craie blanche afin que leur corps nu (à l’exception d’un minuscule cache-sexe) suggère ceux de zombis saisis par la rigidité cadavérique. «Le Butô se situe au bout de la mort»,  dit Akaji Maro, pour qui butô signifie avant tout la vérité archaïque de l’être. La vérité c’est que nous allons tous mourir. Bataille, un des inspirateurs du Butô, dirait «que nous vivons dans la sombre perspective de la mort», en foi de quoi «nous connaissons la violence exaspérée, la violence désespérée de l’érotisme».

 

Suite de l'article d'Agnès Giard sur son incroyable blog...

21:15 29/11/2013 | Lien permanent | Tags : arts |  Facebook

Le secret professionnel d’une star du butô

 

"Symphonie M" Junichi Matsuda © D.R.

"Finalement, l’inconvénient, c’est le talent. Si les arts restaient médiocres, ils garderaient leur nom, bien tranquille, bien figé. Avec la danse on n’en a jamais fini de la définir, sans jamais y arriver. C’est comme le roman, vous remarquerez. Depuis qu’il a produit des chefs-d’œuvre, au XIXe siècle, on cherche à définir le roman. Sans y arriver. Chaque fois un nouveau  génie invente une forme de roman qui repousse loin toute définition définitive, c’est-à-dire tout enfermement du roman. Chacun bon romancier crée le roman. En danse, c’est pareil. Il y a eu, au milieu du XXe siècle, à l’émerveillement du monde, l’éclosion d’une nouvelle forme. Elle venait du Japon. Elle s’appelle le butô. Je reçois pour en parler celui qui est une star du butô, Akaji Maro. Il dansera à la maison de la Culture du Japon, à Paros, en novembre, « Oublie tout et souviens-toi » ainsi que « Symphonie M ». "

Charles Dantzig

"Symphonie M" Junichi Matsuda © Junichi Matsuda

"Symphonie M" Junichi Matsuda © D.R.

Thème(s) : Arts & Spectacles| Danse| Buto| Dairakudakan| danse| expression corporelle| Japon| Maison de la culture du Japon| Symphonie M| Tatsumi Hijikata| Akaji MARO

21:11 29/11/2013 | Lien permanent | Tags : arts, society |  Facebook

28
nov

...

Pierre Pellegrini.jpg
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Y_revenir_de_Dominique_A_a_la_Cite_de_la_Musique/

21:31 28/11/2013 | Lien permanent |  Facebook

Dear Molly

I like your son. Already.
I didn't know where he came from.
Now I meet your voice.
I'm glad you came out of the closet.
Welcome into our ears and soul.

Dear Molly.

music love by.jpg

21:27 28/11/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs, muse-hic |  Facebook

Nadine, come into my playlist

This song is like swimming in deep blue waters without bones... Also reminds me of a sistoeur I used to have regularly and whom I've lost with too many notices.

loving u more.jpg 1960 : L'Avventura,
de Michelangelo Antonioni : Claudia (Monica Vitti)



21:25 28/11/2013 | Lien permanent | Tags : humoeurs, muse-hic |  Facebook

Coup de coeur (et poing dans ce même coeur)

Au nom du père

"Consacrer une exposition personnelle à l’artiste Éric Pougeau à la Maison n’est pas anodin. Outre le caractère monographique communément entendu, il s’agit de convoquer dans un espace d’exposition singulier, un appartement, le rapport complexe qu’entretient l’artiste dans son travail artistique à l’intime, à la sphère personnelle comme lieu pour questionner, parler et critiquer des systèmes de pouvoir, d’autorité, d’enfermement, de manipulation et d’abandon, ainsi que notre propension à digérer la violence, qu’elle soit morale, institutionnelle ou médiatique.

Dans l’exposition “Au nom du père” point de couronnes et de plaques mortuaires aux inscriptions lapidaires, mais un glissement des signes et des rituels religieux (la confession, la prière, le rapport à la chair et au sang) vers la cellule familiale tout en préservant l’imbrication de ces deux entités à travers les travaux d’écriture de l’artiste qui transcendent (transgressent) les liens du sang, le rapport au corps et à l’esprit de famille conventionnel. Le “Nom du père” implique le fils, cet enfant fictif prenant la plume, le petit Éric Pougeau, mais aussi Les enfants, l’œuvre centrale de l’exposition. “Le nom du père”, enfin, est une expression utilisée en 1951 par Jacques Lacan pour désigner un concept psychanalytique sur les psychoses infantiles, où le “nom” renvoie spécifiquement au langage et à l’inscription de l’être dans le réel. L’Hôpital Marquis de Sade fantasmé par l’artiste dans une œuvre de 2004 n’est plus très loin.

Depuis Ne me cherchez pas je suis mort (2004), Éric Pougeau a fait de l’écriture son matériau, la chair de ses fictions dont il a réuni pour l’exposition à la Maison, les plus récentes et les plus importantes. La série de 33 mots Les enfants, présentée dans “le salon”, recense un corpus de petits mots que les parents laissent habituellement à leurs enfants sur la table de la cuisine. L’écriture appliquée et manuscrite est portée sur du papier à lettres :
“Les enfants, nous allons vous enfermer.
Vous êtes notre chair et notre sang,
À plus tard, Papa et Maman”.
La messe est dite. Dans une seconde salle, c’est l’écriture enfantine sur des pages de cahier d’écolier qui prend la parole, une parole silencieuse J’ai peur, je veux être la peur, une prière Mon Dieu, faites que je n’espère plus, Eric, et ces objets pour lesquels l’on pourrait presque éprouver une forme de nostalgie, si les extrémités de ces trois règles en fer n’étaient pas dangereusement acérées, et la chemise d’écolier consciencieusement suspendue sur un cintre avec Éric Pougeau amoureusement brodé, une camisole taille 6 ans.

Les œuvres d’Éric Pougeau, écritures et objets, abordent sans complaisance par l’entremise de la famille et de la religion, la mort, la violence, la morale, avec une insolence radicale, avec humour, économie, et d’une certaine manière pureté. J’entends ici pureté de la forme, l’artiste ne fait pas le jeu de l’image choc ou sanglante, les médias remplissent fort bien cet office. Dans ses différents travaux d’écriture, la violence est entièrement contenue dans le pouvoir des mots, nous ne sommes pas dans un art de l’outrance ou de la vulgarité, nous devenons le témoin d’échanges secrets entre parents et enfants, entre l’enfant et lui-même, sans considération morale, sans parti pris, ni jugement."

Texte de l'exposition

_____________________________________

Exposition réalisée à la Maison, galerie singulière
5, rue Jacques Offenbach – 06000 Nice
Du 7 février au 18 avril 2009

 
Eric Pougeau, Les enfants  (série de 33 lettres encadrées), 2004. Stylo sur papier, 21 x 15 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.
Eric Pougeau, Les enfants (série de 33 lettres encadrées), 2004.
Stylo sur papier, 21 x 15 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Les enfants  (série de 33 lettres encadrées), 2004.

Eric Pougeau, Les enfants (série de 33 lettres encadrées), 2004.

Eric Pougeau, Les enfants  (série de 33 lettres encadrées), 2004.

Eric Pougeau, Les enfants (série de 33 lettres encadrées), 2004.

Eric Pougeau, Ne me cherchez pas je suis mort, 2005. Photographie et stylo sur papier, 29,7 x 21 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Ne me cherchez pas je suis mort, 2005. Photographie et stylo sur papier, 29,7 x 21 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Camisole du petit Eric Pougeau, 2005. Tissus. Taille 6 ans. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Camisole du petit Eric Pougeau, 2005. Tissus. Taille 6 ans. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, J'ai peur, je veux être la peur, 2007. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, J'ai peur, je veux être la peur, 2007. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. Courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que mes parents meurent, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que mes parents meurent, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que je n'espère plus, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que je n'espère plus, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que je pourrisse, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

Eric Pougeau, Mon Dieu, faites que je pourrisse, 2006. Stylo sur papier, 22 x 16 cm. courtesy Galerie Olivier Robert, Paris.

(merci lesGrandsLunaires)

 

20:22 28/11/2013 | Lien permanent | Tags : arts |  Facebook

27
nov

mon prochain achat inutile mais valide avec la poésie de la traduction du site de vente en ligne

"L'anatomie squelette avec les vaisseaux sanguins + nerfs 
Nouveau

Ressemblez le squelette à un homo naturel avec plus excellent, reproduction de tous les détails anatomiques sauf organes, génitals

Avec les vaisseaux sanguins et les nerfs  
Env. 87 cms grand squelette inclusivement supports soutient bien
L'idéal pour les étudiants et les écoles
La tête est amovible, le cerveau est dans lui
Le squelette est de matière plastique et donc indestructible 
Le squelette est pleinement presque mobile à toutes les articulations
Le coeur est affectueusement à la main formé "





22:10 27/11/2013 | Lien permanent | Tags : place net |  Facebook

25
nov

la bonne claque de la nature

La revue sonore du collectif SONATURA

SONATURA est une association dont la vocation est la découverte des sons de la nature. Première revue sonore entièrement consacrée aux divers aspects audibles des sons dans la nature, que ce soit le chant des animaux, les bruits ambiants naturels ou les paysages sonores de la terre. Vous trouverez sur ce site l'ensemble des articles publiés dans la revue SONATURA accompagnés de leurs extraits sonores.

 

http://audioblog.sonatura.com/

 

YEAH!

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(art by Di Liu) 

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13:38 25/11/2013 | Lien permanent | Tags : place net |  Facebook

"Sur un air de jazz de seconde zone acheté dans une station essence" donc

Ce projet un peu f(l)ou est une collection collégiale de mots, textes, sons, bruits, intentions...
5 auteurs (dont je fais partie) de 5 pays (j'ai représenté la Belgique, hahahaha) avec 5 résidences (au moins) et 5 comédiens (non en fait 6) pour une scène, un roman photo, une pièce, des films, des musiques...

Après l'Espace Senghor, c'est au tour de la Fabrique de Théâtre d'accueillir cet Objet Non Volant Mais Identifié...

allez-y, amusez-vous-y et répercutez l'élan.
 
Le Collectif 6.35 vous présente sa dernière création: un roman-photo théâtral

"Sur un air de jazz de seconde zone

acheté dans une station essence"


le vendredi 6 décembre 2013 à 20h

à la Fabrique de Théâtre de Frameries

rue de l'Industrie, 128 - 7080 La Bouverie (BE)
 
réservations: + 32 (0) 65 61 34 60
Sur un air de Jazz…, c’est une aventure sur trois continents et à travers quatre pays. C’est surtout un spectacle loufoque teinté d’un humour noir photogénique.
Créé à travers six résidences, dans les 4 pays producteurs, dans une idée de partage et de création, écrit à 10 mains (5 auteurs signent le texte), le projet est logistiquement rigolo (euphémisme voulu). Tout comme l’objectif  qui est de chercher comment l'éclatement d'un film en divers postes (image, son, voix, bruitage) peut servir la théâtralisation d'un instant. Notons que le démembrement des images est total car les plans sont disséqués en images fixes la plupart du temps, faisant naître un roman-photo théâtral. Entre conférence et jeu d’acteur, entre photo et film, c’est plus de 1700 images qui accompagnent ce texte.
 

En résumé : un détective privé du nom de Dirk Britten et son acolyte de toujours, Steward Butterfly, un sachet de thé lubrique, partent sur les traces de Ashton Maughton, mari de Goldie Maughton, dit « l’homme au chapeau ». Sous ce couvre-chef se cachent des envies de gloire et de domination mondiale. Avec l’aide d’un ange gardien aux fesses d’acier (Jean-Claude Vandamme), Dirk et Steward suivront la piste laissée par cet homme mystérieux qui risque de faire bien des dommages grâce à une molécule secrète découverte dans le sirop d’érable. Qu’arrivera-t-il? Clônes, rituel, poursuites et palabres sophistiquées, qui constituent les étapes de cette enquête qui infuse lentement mais sûrement, seront au rendez-vous pour créer l’évènement.
 
 
À première vue, le ton suggère l’absurde, mais attention, car après que cette impression soit passée, nous vous confirmons que c’est vrai… Mais tout ceci est calculé, et amène bien plus qu’un simple rire. Sous une surface croustillante se cache une démarche sincère et réfléchie qui reflète une mondialisation grandissante, ainsi que toutes les pertes de sens et de repères que cela entraîne. Sur un air de Jazz… est un produit de consommation unique concocté d’ingrédients de partout. 
 

Un roman-photo théâtral retraçant une enquête sur fond de roman noir au dixième degré, une sorte de road movie dans des terres francophones raconté à la manière d’un orchestre de jazz, dans un bordel organisé.
 
 
Une création de Pascal Lazarus
Avec : Laurie Bellanca, Vinciane Geerinckx, Pascal Lazarus,Yéwol Maurice Nagalo, Raphaël Posadas et Sarah Rondao Pestana
 
Infos & réservations

 
Extraits vidéo: http://www.collectif635.eu/index.php?/roman/video/
Plus d'infos sur notre site: www.collectif635.eu



Produit par : la compagnie Exto-Colossal (FR), la Compagnie Sur le Fil (BE), la compagnie 7981 Théâtre (QC) et la compagnie Pakbo (BF).
 
Avec le soutien de : DRAC Alsace, PEDIDAM, Carrefour International du Théâtre francophone, Wallonie-Bruxelles International,  Espace Grün, préO, Fabrique de Théâtre, Espace Senghor, Institut Français et Théâtre Périscope.

12:50 25/11/2013 | Lien permanent | Tags : textes, act-u, place net, agendada |  Facebook

Le Marathon des Autrices - Me @ 00:40 on 13/12 (and many girlfriends)

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00:40 - si. (13/12)

 

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